Le village de Guarbecque est presque entièrement limité par deux cours d’eau : « Le Fauquethun » au sud et à l’est, et « Le Guarbecque » à l’ouest et au nord. Ce dernier, dont la petite cité tire son nom, est né de puits artésiens des marais de Norrent-Fontes et d’Ham-en-Artois. Après avoir musardé et serpenté sous les frondaisons, et fait tourner quelques moulins, le charmant cours d’eau passe sous le canal d’Aire à la Bassée et rejoint Saint-Venant où il se jette dans la Lys.
Près de l’église, vous découvrirez la place Clémenceau, à l’histoire des plus tragiques. Quasi inexistante avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, elle a vu le jour suite au bombardement du village en juin 1944, tragique méprise des Américains qui aurait eu en réalité pour mission de détruire le site de Wizernes… un village pourtant bien éloigné de Guarbecque. En effet, après le débarquement, de nombreux raid américain ont étaient menés pour déverser leurs bombes sur les potentiels de production allemande.
Ce bombardement a détruit plus de 40 maisons et pris une vingtaine de vies, sans compter les blessés. La place Clémenceau, où se tenait 5 à 6 habitations avant les faits, vit ainsi le jour. Un lieu qui prit ensuite le patronyme du « Tigre » à l’instigation des anciens combattants de la Grande guerre 1914-1918.
Non loin de là, vous pourrez découvrir l’église Saint-Nicolas, classée parmi les « Monuments historiques », en partie grâce à son superbe clocher en pierre, miraculeusement conservé. Elle a subi de nombreuses transformations et restaurations successives au cours de sa longue histoire. Elle porte donc dans ses murs des traces de son passé qui sont autant de témoignages gravés dans ses pierres. Son décor sculpté et certaines de ses parties nous révèlent quelques époques très intéressantes de l’architecture religieuse : Depuis les derniers Carolingiens, en passant par les premières croisades, et jusqu’à l’apogée du roman. Vous pourrez découvrir sa riche histoire lors de visites libres ou guidées.
Erigée le long de la façade nord de l’Église, vous pourrez profiter de votre visite pour admirer le monument aux morts de la commune et son soldat en fonte d’art.
En vous promenant, vous longerez certainement le canal d’Aire à la Bassée. Ce canal a connu de nombreuses modifications pour finalement devenir un canal à grand gabarit et ainsi permettre le passage de barges avec 2 hauteurs de containers et ainsi assurer le transport de marchandises. Pour cela, pont-levis et ponts ont été installées et modifier afin de permettre le passage des bateaux et font ainsi de l’histoire de la commune.
Envie de nature ? A Guarbecque, vous serez servi ! Son ancienne gare d’eau, récemment réhabilitée en espace naturel et de loisirs, fait désormais le bonheur des pêcheurs et des promeneurs.
De nombreuses tables et bancs en bois ou sièges en pierre vous attendent pour une pause casse-croûte au calme. Il n’y a pas trop de vent, les futaies vous protègent. C’est un coin rêvé pour les pêcheurs, on y pêche pratiquement tous les poissons d’eau douce : brochets, sandres, perches, gardons, brèmes, ablettes, tanches, carpes, anguilles et goujons.
Si vous êtes attentif, vous pourrez apercevoir, selon les saisons, des canards, des oies, des mouettes, des bécassines, des merles, des grives musiciennes ou grives draines, des mésanges, des troglodytes, des poules d’eau. Sur le canal ou la gare d’eau, vous pourrez apercevoir un gros oiseau noir, le cormoran, espèce protégée, mais gros concurrent du pêcheur, vous le verrez voler puis plonger et remonter à la surface un peu plus loin avec un beau poisson au bec et enfin l’avaler. Parfois, des cygnes s’arrêtent le temps de se nourrir et se reposer. Les enfants pourront s’émerveiller de cette faune déjà existante qui n’est pas sauvage.
Au début du 20ème siècle, le village comptait 7 chapelles dont 6 étaient dédiées à la Vierge Marie. Pour assurer la protection de leur habitation, lors de sa construction, les familles chrétiennes faisaient mettre une petite niche avec le saint protecteur de la maison.
Sur votre parcours, vous découvrirez :
- Place Clémenceau
- Eglise Saint-Nicolas
- Le calvaire Ratel, situé dans la rue du Pont Bleu, a été érigé pour le retour d’un soldat de la première guerre et inauguré pendant l’été 1919. Il a été restauré en 2003-2004.
- La grotte de Lourdes, construite dans la cour de l’école Ste Bernadette a été bénie le 8 septembre 1958 lors de l’Année Sainte et du centenaire des apparitions de Lourdes
- La chapelle Notre-Dame du Mont-Carmel, située dans la rue Foch, a été érigée pour le retour d’un soldat de la première guerre mondiale. Elle a été bénie le 16 septembre 1934.
- Le calvaire de la famille Cottrez-Douillet a remplacé la chapelle Notre-Dame du Bon-Secours qui a été rasée vers 1977 pour le passage de la D186.
- La chapelle Notre-Dame du Perpétuel-Secours, située à l’intersection de la rue Delcourt et de la rue de la Lampe, a été érigée en remerciement pour le soldat de retour de la seconde guerre mondiale (famille J. Clerbout), elle a été bénie le 8 septembre 1946,
- La chapelle Bart-Toursel, située dans la rue des fusillés à la sortie du village a été construite au 18ème siècle. Elle est dédiée à Notre-Dame de la Paix. Elle abrite un autel-tombeau reposant sur des pattes de lion et encadré de deux têtes d’ange.
- La chapelle Sainte Thérèse, située rue des Fusillés, a été érigée en remerciement pour le retour de la seconde guerre mondiale d’un membre de la famille Lecocq. Elle a été bénie le 26 mai 1946.
- La chapelle St Milfort a été érigée à la fin du 19ème siècle. Elle était située à l’intersection de la rue Delcourt et de la rue des Fusillés. Elle a été remplacée par un oratoire en 1977. Saint Milfort était invoqué pour les enfants qui tardaient à marcher.
- La chapelle Notre-Dame des affligés, située dans la rue des fusillés. Elle a été restaurée récemment.
- Le calvaire Rolin, érigé en 1873 à la demande et à la mémoire de l’abbé Augustin Rolin, curé de Guarbecque de 1825 à 1873, a été restauré en 1929 et en 1997.
